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A la Une | Almanach des TRADITIONS | Avril

Avril

Le mois d'Avril c'est le mois du renouveau, généralement le mois de Pâques (par commodité je situerai cette Fête en Avril dans le site)

• 26 mars 2012 - Par Alan Salvat

Les dictons
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Abrieu es de trenta, n'en plóuguèsse trent'un fariá de mau en degun!              Avril a 30 jours, s'il pleuvait pendant 31, ça ne ferait de mal à personne ! 


ABRIEU fa la flour, MAI n'en a l'ounour !
AVRIL fait la fleur,MAI en a l'honneur !

Sur le thème du pain...
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D'après Madie la Castellette

Elle a pris un pain sur la fournée...(se dit d'une fille enceinte avant le mariage)
Il n'enfourne pas le jour où il pétri !(Se dit de quelqu'un de nonchalant)
Joie de pain frais.(Bonheur éphémère !)

La tradition
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La Fête de Pâques est précédée de celle des rameaux, Jésus étant entré à Jérusalem sous les acclamations et sur un chemin recouvert de palmes, les gens agitant des rameaux d'olivier... En souvenir, on fait bénir ce jour des Rameaux, à la grand-messe, des rameaux de palmes tressées, de buis ou d'olivier. Une fois les rameaux de buis, de laurier et d'olivier bénits à l'office, on rentrait chez soi les suspendre au chevet du lit. Si, au cours de l'année l'un des membres de la famille venait à disparaître on prenait une branche de ce buis pour le tremper dans l'eau bénite et le placer sur le cercueil le jour des funérailles. Pour la cérémonie des Rameaux, il était très courant qu'on choisît la branche d'olivier. Arbre sacré pour les Provençaux, l'olivier était toujours épargné par la foudre. Cette croyance rappelle d'ailleurs le culte des Grecs à Minerve, divinité à laquelle l'olivier était consacré. La branche d'olivier bénite, ou encore celle de laurier, préservait les maisons de la foudre. Conservée avec grand soin dans toutes les maisons, elle garantissait gens et bêtes de toute espèce de maladie, d'accident et d'envoûtement. Dans les Alpes-Maritimes, on allait suspendre aux oliviers des petites branches du même arbre bénies le jour des Rameaux pour les faire prospérer. A Menton (AM), on entendait crier dans les rues de la ville : A ramouriva ! (Les branches d'olivier !) : on récupérait ainsi l'olivier bénit de l'an passé pour en faire un grand feu. Les reposoirs : dés le Jeudi Saint, les églises ouvraient leurs portes pour montrer des autels couverts de fleurs, et de nappes fleuries. Des scènes édifiantes de la Passion de Jésus grandioses, la plupart du temps de grandeur nature existaient en pays nissard. Les motifs et personnages était fait d'une carcasse de grillage sur lequel on avait piqué des fleurs (oeillets) multicolores, Ce spectacle en odorama frappait les esprits des enfants et préparait les fidèles à la Fête de Pâques. Les familles, les écoles religieuses, les classes de catéchisme se déplaçaient pour voir les successions de scènes religieuses d'une église à l'autre.Pour les religions chrétiennes (Catholique, Réformée, Orthodoxe) le jour de Pâques est la commémoration de la résurrection de Jésus, rédempteur des Hommes. L'Eglise catholique fait taire les cloches en signe de deuil le Vendredi-Saint en souvenir de la mort de Jésus, jusqu'au 3e jour, le jour de Pâques au matin pour fêter la résurrection du christ, où elles sonnent à toute volée !Pour les Israélites la Pâque est la commémoration de la fuite d'Egypte, la nuit où l'Ange de la mort a frappé les premiers nés égyptiens et épargné le peuple élu. Celui-ci avait enduit les linteaux des maisons qu'il occupait du sang d'un agneau, en signe de reconnaissance. Prêts à partir, debout et habillés, les hébreux mangeaient le pain azyme (sans levain) et les herbes amères.

Souvenir, souvenir...
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Quand j'étais enfant, ma grand-mère me disait que les cloches partaient à Rome, le vendredi et le jour de Pâques, elles en revenaient, semant à tout va, les oeufs , cocottes et autres sujets en chocolat que je devais chercher dans le jardin...et que mes parents avaient patiemment cachés. J'aimerais tant pouvoir encore y croire !

La recette de Nanou la santonnière
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FASSUM. (Spécialité Grassoise)
Il existe quelques variantes suivant les familles
Prenez un beau chou, faites le blanchir, l'égoutter. Enlevez et séparez toutes les feuilles.Hachez 200 g. de porc frais, 200 g de poitrine, et 200 g de jambon cru, un bouquet garni et le coeur du chou. Ajoutez une bonne poignée de pois nouveaux. Faites revenir cette farce dans un peu d'huile d'olive. Ajoutez une poignée de riz, salez et poivrez. Mélangez le tout dans un peu de coulis de tomate (a votre goût) avec deux oeufs.Dans un grand saladier, étendre le fassumié (filet de cuisine pour maintenir le chou) mettez une couche de feuilles, un peu de couënne et une couche de farce...et recommencez, feuilles, farce, feuilles, farce et reconstituez le chou. Resserez bien le filet (ou la mousseline) et ficelez le tout.Si vous voulez faire un plat complet, vous pouvez faire cuire le fassum avec un bouilli provençal : Un morceau de boeuf, de veau, de mouton, un bouquet de farigoulette et du laurier. Faites cuire à couvert 3 ou 4 heures tout doucement.Défaites le fassumié et servez dans un plat creux. Rapez un pêu de muscade et un peu de parmesan si vous l'aimez ! BON APPETIT !


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