La forte demande d'une fleur de qualité, une demande touristique aussi car ils sont nombreux les étrangers qui réclament la visite de champs de fleurs, inversent la tendance, et l'on commence à envisager de redévelopper ces champs. Le film télévisé de Jeanine de Montupet "Dans un grand vent de fleurs..." dont l'action se déroule à Grasse n'y est pas pour rien. Le domaine de Manon vers Plascassier est un de ces lieux fleuris.
Les femmes étaient au rendez-vous dans les champs de fleurs très tôt le matin et commençaient à cueillir, du bout des doigts, avec une grande habileté les pétales. Parfois elles chantaient. La cueillette existe encore de nos jours mais on ne chante plus. Certaines le casque sur les oreilles écoutent la musique de leur baladeur. Les pétales de la fleur remplissaient un grand tablier de toile, qu’elles portaient toutes puis réunis dans une grande corbeille. Le tout allait être rapidement pesé.
Le fait de cueillir tôt permettait d'avoir une fleur fraîche après la nuit et gorgée de rosée. Le poids de la récolte en était sensiblement augmenté. Chaque cueilleuse était payée au poids de fleur ramassé individuellement. Son bénéfice en était légèrement accru. L’acheteur avait l’œil, et on ne l’abusait pas souvent.
Opio 
Le Village d'Opio à 10 Km. de Grasse célèbre cette tradition en fêtant la rose de mai et le "Mai". Les cueilleuses se rendent aux champs en costume traditionnel, paysannes et bourgeoises réunies en défilé précédé de trois tambourinaires. La cueillette symbolique s' effectue en chantant suivant la tradition, puis la pesée des fleurs a lieu, certains anciens en ont les larmes aux yeux.
Un laïus technique par un courtier en fleur et un "Nez en parfumerie" complètent la petite fête, puis aprés le verre de l'amitié, on danse au baleti animé par les membres de l'atelier de culture provençale "l'Ouliveto" d'Opio au pied de l'arbre de mai fleuri dressé pour la circonstance. Gageons que cette festivité deviendra incontournable !
.